Publié le Un commentaire

PERMACULTURE : les grands principes, par où commencer ?

Vous entendez de plus en plus parlez autour de vous de permaculture.

Certains y sont passer depuis longtemps et profitent pleinement des bienfaits et pour d’autres c’est encore un néologisme de l’industrie du végétal.

Alors qu’est-ce que la permaculture ? Quels sont les grands principes ? Est-ce duplicable à son échelle et peut-on la pratiquer chez soi ?

Découvrez dans cet article les bases de la permaculture en espérant profondément susciter votre intérêt et vos convictions personnelles.


QU’EST-CE QUE LA PERMACULTURE ?

Bill Mollison, scientifique australien engagé dans la cause environnementale est un des fondateurs du concept de permaculture dans les années 70.

A l’origine des mots « permanent » et « culture », la permaculture est un concept global qui vise à s’inspirer de la nature et de son mode de fonctionnement pour le reproduire afin de créer des éco-systèmes autonomes, durables et stables dans lesquels la biodiversité est reine.

Ainsi, la permaculture s’appuie sur une éthique, de vraies valeurs fondamentales qui prennent soin de la nature dans sa globalité : sols, forêts, eau, air ; soin de l’humain aussi bien au niveau de l’individu, que de l’espèce ; et enfin qui inclut une redistribution des richesses.

Pour penser permaculture, il faut prendre en compte aussi le panorama végétal montagne, forêt, plaine…, le climat, et les types de sols argileux, caillouteux, sablonneux…


QUELS SONT LES GRANDS PRINCIPES ?

Chaque espèce animal ou végétal vit en équilibre avec les autres.

Le sol est nourri par les plantes qui y poussent puis meurent. Les écorces d’arbres morts nourriront les sols forestiers, quand les déchets de prairie faits de paille amenderont de façon naturelle les plaines. Rien se perd tout se transforme au profit d’autres espèces vivantes.

Les grands arbres protègent les plus petits du vent ou du soleil, jouent un rôle de prévention et d’éducation en les alertant des attaques fongiques ou parasitaires via un mode de communication bien plus complexe qu’on ne le croit.

Les plantes sont adaptées au climat et se ressèment toutes seules.

Bref, une vraie partition de musique harmonieuse dont vous êtes le chef d’orchestre.


Aussi, en permaculture, on favorise :

  • un sol vivant : vers de terre, micro-organismes, matière organique…
  • une biodiversité riche végétale et animale,
  • l’introduction d’insectes pollinisateurs, ou de ruches,
  • l’introduction de prédateurs comme les oiseaux, les hérissons, pour défendre les cultures des limaces, et autres nuisibles.
  • l’association de plusieurs cultures avec de nombreuses espèces cultivées voire même des espèces sauvages,
  • un recyclage des déchets verts sur place en paillage favorisant une bonne aération des sols, et une bonne absorption de l’eau de pluie,
  • une utilisation optimale de l’eau avec récupération de l’eau de pluie, protection du sol par paillage pour limiter l’évaporation, l’utilisation d’oya,
  • l’introduction d’animaux comme les poules, idéales pour laisser reposer un terrain après culture et l’amender en matière organique,
  • un travail du sol très limité voire même inexistant pour ne pas perturber l’équilibre naturel.

En permaculture, on ne retourne pas la terre car elle est suffisamment aérée et meuble et surtout on protège les lombrics qui eux se chargent de la retourner pour nous et sans effort du jardinier !


PEUT-ON PRATIQUER LA PERMACULTURE CHEZ SOI ?

La réponse est évidemment oui.

Commencez par des gestes simples.

Stopper les engrais chimiques, favorisez les solutions naturelles d’engrais et insecticides, recycler vos déchets ménagers, ainsi que vos déchets verts en paillage ou en compost, pratiquer des cultures variées et non des monocultures, planter des plantes vivaces mellifères… L’idée étant bien sûr de favoriser la biodiversité.

Faites appel à votre bon sens et posez vous la question.

Que ferait Mère Nature si l’homme n’était pas là, comment optimiserait-elle pour servir de façon harmonieuse un plus grand nombres d’êtres vivants ?

Vous serez surpris de constater à quel point en laissant la nature faire, vous diminuerez grandement votre travail au jardin.

Finis les arrosages, désherbages, bêchages, et autres …. sortez les lunettes et hop sur le transat !


INFOS & LIENS UTILES

Pour s’initier au zéro déchet découvrez la Box mensuelle 0 déchet de chez Pousse Pousse et pour initier et sensibiliser les enfants au monde du végétal, découvrez les box thématiques dédiés aux enfants de 5 à 11 ans chez Menthe & Primevère avec des formules d’abonnements mensuelles, saisonniers ou des box à l’unité !

Crédits texte : OsezPlanterCaPousse

Publié le Un commentaire

5 ETAPES POUR CREER UN LOMBRICOMPOSTEUR

Réaliser un compost soi-même avec les moyens du bord est loin d’être utopique ! Vous pensiez cela absurde, détrompez-vous c’est tout à fait possible même en appartement ou sur un balcon.

Outre l’avantage indéniable de tendre vers une green attitude « zéro déchets », vous aurez la fierté de créer votre propre compost, prêt à nourrir vos plantes de façon naturelle, écologique et éco-responsable !

Découvrez dans cet article les 5 étapes pour réaliser un lombricomposteur handmade, les règles à respecter et les erreurs à éviter.


  1. CREEZ LA STRUCTURE DU LOMBRICOMPOSTEUR

Utilisez 4 boites minimum en polystyrène type frigolite de poissonnier de mêmes tailles afin de les superposer les unes sur les autres.

Idéalement des boites de format rectangulaire aux dimensions approximatives de 50cm de long X 25cm de large sur 10 cm de hauteur est tout à fait convenables.

Le bac n°1, bac du bas, récupère l’excédent d’eau et sera le jus de compost à diluer pour apporter engrais et nutriments dans l’eau d’arrosage de vos plantes.

Le bac n°2 est le compost prêt à l’emploi, à utiliser comme paillage au pied de vos plantes ou à mélanger à du terreau pour les rempotages.

Le bac n°3, étage intermédiaire est le lieu de résidence et de travail des lombrics. Vous pouvez doubler cet étage et créer deux bacs n°3.

Enfin le bac n°4, bac supérieur, est celui dans lequel vous déposez les déchets alimentaires en morceaux et dans lequel les vers remontent pour chercher de la nourriture.

Faites ensuite les trous d’aération de la structure. Découpez au cutter sur les côtés des bacs 2, 3 et 4 une dizaine de trous de la taille d’une pièce de 2€. Procédez de même sur le fonds des 2 bacs supérieurs, n°3 et 4.

Protégez ensuite tous les trous latéraux d’un grillage très fins afin que les vers de terre ne s’échappent pas par les côtés.

Procédez de la même manière sur le fond du bac n°2 afin que les lombrics ne puissent accéder au bac à jus dans lequel ils se noieraient.

Les autres trous restent libres. Les lombrics doivent ainsi « voyager » entre les 2 bacs supérieurs par les trous laissés en libre accès, allant chercher de la nourriture en surface et retournant ensuite en profondeur.

Placez ensuite le couvercle tout en haut afin que l’obscurité soit de mise.


2. AJOUTEZ DES LOMBRICS

Prélevez dans la nature des lombrics après une pluie de préférence. Ils seront plus en surface et plus faciles à extraire.

Dans la mesure du possible essayer de prendre des vers de différentes tailles, de l’adulte aux plus petits, et d’en récolter une bonne trentaine.


3. AJOUTEZ DE LA TERRE

Mélangez la terre que vous avez prélevé avec les vers à de la terre végétale puis versez ce mélange dans les bacs 3 et 4.


4. HUMIDIFIEZ LE COMPOST

La réussite de votre lombricomposteur réside dans l’apport en eau. Un arrosage homogène des bacs n°3&4 pour une humidité homogène est indispensable.

Utilisez une poire d’arrosage pour une pluie fine ou l’embout pomme de votre arrosoir et non un filet de robinet.

Vaporisez quotidiennement en complément par temps chaud et sec.

Vous pouvez aussi utiliser des matelas d’humidification vendus dans le commerce. Composés de fibres de chanvre et de lin, leur excellente densité maintient une humidité constante.

Le mélange doit resté frais et humide sans être détrempé.


5. MELANGEZ & AEREZ LE COMPOST

Deuxième clé de la réussite : l’aération.

Elle se réalise naturellement par les trous d’aération mais aussi en remuant régulièrement.

Retourner délicatement 2 à 3 fois par semaine tout le contenu des 2 bacs supérieurs.

Pour ne pas risquer d’abîmer les vers, faites-le à l’aide d’une main gantée plus douce et moins tranchante qu’une petite pelle.

Aussi, il est important de vérifier que les trous d’aération ne soient pas obstrués et que l’air circule correctement.

De temps en temps, nettoyez-les grilles afin que la terre ne se colmate pas à ces endroits.



LES ERREURS A EVITER

Votre lombricomposteur est destiné à traiter et recylcer vos déchets ménagers en engrais, mais quelques règles sont à respecter.

Aussi, on ne met pas n’importe quoi dans un lombricomposteur.

Ce qu’il convient de mettre :

  • des épluchures de légumes, finement broyées,
  • des feuilles mortes,
  • de l’herbe de tonte séchée,
  • du marc de café ou thé,
  • du carton ondulé non imprimé humide : les lombrics en raffolent – non imprimé afin qu’ils ne digèrent pas d’encres chimiques.
  • des coquilles d’oeufs finement concassées,
  • des mouchoirs en papier : résidus de bois, constitués de cellulose, hautement biodégradable, les mouchoirs sont de la nourriture très appréciés des vers de terre.
  • des rouleaux de papier toilette non imprimé.

Ce qu’il ne faut pas mettre :

  • Des morceaux plus gros qu’une pièce de 2€,
  • Des restes de viande, de poissons, d’aliments cuits ou cuisinés, sauces, etc… Cela ne sera pas digérer par les lombrics et attire des nuisibles comme les mouches.
  • Des morceaux de bois, trop lent en décomposition,
  • Des agrumes, citrons, oranges ou fruits exotiques comme les ananas, les fruits de la passion, trop lents en décomposition et trop acides pour les vers de terre.

BON A SAVOIR

  • Les vers travaillent mieux entre 10 et 30°C. Pour leur permettre de résister à des températures plus extrêmes, veillez à garder votre lombricomposteur à un endroit abrité du soleil mais aussi du froid.
  • L’ajout d’ortie ou de consoude favorise et accélère la décomposition des déchets.
  • La règle dit : une poignée d’épluchures pour une poignée de carton non imprimé.
  • Les graines qui germent dans le compost ou la moisissure sont de bonne augure. Ce sont tout autant de graines qui ne germeront pas plus tard et la moisissure est signe que le travail de décomposition se déroule correctement.
  • Un compost mûr dégage une odeur de sous-bois, son aspect est grumeleux.

Si vous avez dès questions n’hésitez pas à les poster en commentaires j’y répondrai avec plaisir et à vous abonner au blog ici 🌿!



Crédits photos et textes : OsezPlanterÇaPousse