Avec l’annonce des chaleurs estivales caniculaires de ces derniers jours, il est de bon ton de se tourner vers les plantes capables de résister à de telles températures.
Dotés de véritables réserves d’eau dans leurs tiges ou leurs feuilles charnues, les cactus et les succulentes offrent de sérieux atouts pour lutter et résister à la chaleur et à une sécheresse prolongée. D’ailleurs, elles font parties de ces rares espèces vivantes dotées de sensibilité capables de mettre à leur bénéfice une telle chaleur.
En réalité, elles sont même à leurs apogées en ces périodes d’air chaud et sec et font des croissances parfois fulgurantes.
Aujourd’hui, je mets donc à l’honneur une nouvelle variété de succulente à l’allure de cactus, l’Alluaudia ascendens.
Originaire des régions arides du sud de Madagascar où la plante pousse sur des sables alluvionnaires, cet arbre succulent vivace épineux à port dressé a un look pour le moins atypique.
Le tronc, presque blanc craquelé laisse apparaitre des nervures vertes et un motif marbré et développe de petites feuilles coniques d’un beau vert foncé régulièrement espacées et de nombreuses épines blanches.
Alluaudia
CULTURE, ENTRETIEN, SOIN, EXPOSITION
L’Alluaudia aime une exposition la plus ensoleillée possible et accepte une température minimum de 10°C. Vous pouvez donc la sortir pendant la belle saison en extérieure en l’acclimatation petit à petit aux rayons du soleil et la rentrer en intérieur l’hiver.
Optez pour une poterie terre cuite favorable aux échanges thermiques et découvrez ici pourquoi c’est important.
Détestant les excès d’eau, prévoyez un lit de billes d’argiles ou graviers en couche de 3cm minium pour favoriser le drainage et l’évacuation de l’eau d’arrosage.
Rempotez dans un mélange à proportion égale de terreau et de sable tous les 3 ans, au printemps.
Niveau arrosage, comme toutes les succulentes il est nécessaire d’attendre que le terreau soit bien sec en profondeur avant tout nouvel arrosage et de veiller au bon écoulement du surplus d’eau d’arrosage.
Pas de vaporisation sur la plante, détestant l’humidité, cela n’aurait qu’un effet néfaste sur elle.
Pas de taille à réaliser.
Alluaudia
MULTIPLICATION
La multiplication se fait soit par semis, soit par bouturage dès le printemps et jusqu’à la fin de l’été.
Prélevez un rameau sain d’environ 5 – 10 cm de long à l’aide d’un outil propre et aiguisé,
Vaporisez de l’eau sur les 2 parties sectionnées afin de stopper l’écoulement de la sève,
Laissez sécher la bouture à l’air libre pendant 3 jours jusqu’à la formation d’un cal de cicatrisation. Cela favorisera le développement des racines et évitera l’apparition de maladies,
Rempotez dans un mélange de terre comme décrit ci-dessus,
Humidifiez (attention ce n’est pas arroser !) en brumisant la terre quelques jours après seulement, puis régulièrement toutes les semaines jusqu’à ce que la bouture prenne.
Placez votre bouture à l’abri du soleil direct et des courants d’air jusqu’à l’apparition des racines sous 4 semaines environ. Pour savoir si votre bouture a bien prise, exercez une légère pression en tirant délicatement. Si une résistance s’oppose, les racines ont bien pris !
LE SAVIEZ-VOUS ?
Le bois de l’Alluaudia est utilisé dans la construction et le charbon de bois à Madagascar.
Le nom du genre botanique Alluaudia est dédié à l’explorateur français Charles Alluaud (1861-1949)
Alluaudia
Crédits photos et textes : OsezPlanterCaPousse
Remerciements : Les Serres du Lycée horticole de Lyon-Dardilly
Vous avez envie d’une jungle urbaine luxuriante, d’élargir votre collection de plantes, mais vous ne pouvez malheureusement pas vous offrir toutes celles dont vous rêvez.
Découvrez dans cet article comment cultiver des plantes vertes, fleuries, plantes aromatiques, arbustes même des arbres fruitiers sans dépenser 1€.
Tout est à portée de main et tout est possible ! Encore faut-il connaître les ficelles pour se constituer rapidement une véritable collection digne de ce nom.
Quelques notions de base sont nécessaires pour savoir où et comment faire et à minima il vous faudra tenter l’expérience !
UN PEU D’OBSERVATION ET DE BIOLOGIE
La nature était présente sur terre bien avant l’arrivée de l’homme et elle ne nous a pas attendu pour se reproduire. Tout être vivant de la faune se reproduit naturellement.
À un âge mature, la plus part des plantes produit au printemps des fleurs qui se transforment en fruits pendant la belle saison après pollinisation.
Lesquels, arrivés à maturité fin d’été, vont tomber au sol, se désagréger naturellement en automne en se séparant de la pulpe pour ne laisser rien d’autre que les futures graines, gage d’une nouvelle vie végétale en devenir.
Ainsi, vous l’aurez compris, les graines se trouvent au cœur de chaque fleur ou fruit arrivés à maturité.
Ces mêmes graines subiront naturellement une période de froid pendant l’hiver nécessaire à leurs germinations.
Voilà comment les choses se passent à l’état sauvage. C’est le cycle naturel de reproduction des végétaux ! Garder bien cela en tête, car il faudra parfois tenter de reproduire ces conditions.
RENTRONS DANS LE VIF DU SUJET
A peu près tout ce que vous croisez sur votre chemin peut potentiellement être bouturer et cultiver.
Profitez d’une balade dans les bois pour faire quelques cueillettes. Muni de votre sécateur, vous avez sous vous yeux à votre disposition toute une multitude de graines et végétaux qui se bouturent ou se cultivent très facilement.
Vous pouvez prélevez plusieurs variétés tels que le lierre, la mousse, des glands de chênes ou de marrons déjà germés ou à faire germer, des herbes aromatiques sauvages telles que la menthe, le romarin, ou encore de la lavande sauvage.
Jeune chêne obtenu à partir d’un gland
Dans votre cuisine, vous avez à disposition les graines des fruits et légumes que vous consommez. Vous pouvez récupérer les graines de tomates, aubergines, courgettes… Pour cela, il vous suffit de bien retirer la pulpe des graines, de les faire sécher à l’air libre quelques jours, et de les soumettre au froid quelques temps (soit au frigo, soit en extérieur de façon naturelle) afin qu’elles puissent germer au printemps suivant.
Vous pouvez procéder de même et conserver aussi les noyaux d’avocat, d’abricot, de pêche et mêmes les pépins de citron par exemple.
J’ai personnellement déjà fait germer des graines de palmiers, des noyaux de pêcher et des pépins de citron. Actuellement, je laisse grandir les arbres fruitiers en attendant de les greffer afin d’obtenir des fruits (futur article sur le greffon à venir).
Pensez bien que toutes les graines, maintenant vous savez où les chercher, et comment les faire germer, peuvent vous fournir une nouvelle plante, voire même des légumes ou des fruits.
APPRENEZ A RÉALISER VOS PROPRES BOUTURES
Le bouturage est une des manières simple de multiplier les végétaux. Cette technique consiste à prélever un bout d’une plante dans le but d’en obtenir une seconde qui aura les mêmes caractéristiques que la plante mère, puisqu’elle ne provient pas d’une reproduction naturellement pollinisée.
Pour optimiser vos chances de réussite, il convient de bouturer au printemps. C’est la période de reprise des végétaux, idéale pour les mises en boutures.
Le principe est le suivant : pour raciner, la bouture prélevée sur le plant mère doit être saine, mature et sans fleur !
Ainsi, la réussite de vos boutures réside donc presque uniquement dans le fait de savoir faire de bons prélèvements.
Les boutures de plantes vertes ou plantes fleuries à prélever sont essentiellement des tiges non fleuries, (j’insiste une bouture de tiges fleurie ne prendra pas) avec du bois ou non selon les variétés. Les boutures racineront soit en eau, soit directement plantées en terre selon les variétés.
Voici quelques exemples de bouture de plante verte :
Le Pothos, le lierre, le tradescantia par exemple sont des plantes qui se bouturent très simplement. Coupez une branche sous un nœud et laisser raciner dans l’eau pendant environ 1 mois. Puis replantez dès que vous avez 5-6 belles racines de 5 -10 cm. Pour plus de détails, consulter l’article sur le Pothos.
Pothos raciné
Un autre exemple de bouture de plante fleurie réalisée à partir d’une feuille avec ce magnifique Bégonia Bertinii :
Feuille de Bégonia racinée
Plante mère
Ou encore avec un Pilea :
Feuille de Pilea racinée
Pour les plantes succulentes, on bouture à partir de tiges mais également à partir de feuilles uniquement.
Déposez des feuilles saines prélevées sur la plante mère sur une terre légère. Placer les boutures dans un environnement lumineux à l’abri des courants d’air, à température ambiante. N’arrosez pas au risque de faire pourrir les feuilles ! En quelques semaines, des racines ou nouvelles feuilles apparaitront sur l’extrémité, là où la feuille a été sectionné.
Feuilles de succulente racinées
Découvrez en image dans ces 2 vidéos comment bouturer des tiges et des feuilles de succulentes.
Découvrez aussi comment bouturer une incontournable plante aromatique, la menthe :
MULTIPLIEZ VOS PLANTES PAR DIVISION
La division de la motte est aussi une solution pour augmenter votre collection.
Découvrez comment diviser un plant dans cette vidéo et comment bouturer une plante grasse directement en terre avec le Sansevieria.
PENSEZ A PRÉLEVER DES SPÉCIMENS CHEZ VOS AMIS
Je ne connais pas un ami sympa qui refuserait que vous partiez avec une petite bouture de la plante qui vous a tapé dans l’œil, en échange de laquelle vous pourriez lui en proposer une de votre propre collection :-).
CONNAISSEZ-VOUS LES AUTRES ALTERNATIVES ?
Échangez pour mieux consommer et troquez vos plantes ou vos boutures entre amis physiques ou virtuels.
Sur Facebook il existe une communauté d’environ 6 000 membres et 2000 followers qui s’appelle “Troque ta plante”. Le principe est simple et gratuit ! Vous échangez soit par envois postaux, soit par remise en main propre des graines, des plantes ou des boutures. Plus de 20 grandes villes françaises ont déjà leur groupe Troque Ta Plante, de quoi vous permettre de constituer votre collection pour 0€ ou le prix d’un timbre. Pour plus d’infos, rendez-vous sur la page Facebook de Troque Ta Plante ou sur leur Instagram.
Enfin, une seconde alternative à moindre coût est possible. Il existe des jardins éphémères organisés en plein centre ville dans toute la France qui proposent un très large choix de plantes à prix tout doux 2€, 5€, 10€. Pour avoir testé, le rapport qualité prix est plus qu’excellent. Pour plus d’infos, rendez-vous sur la page Facebook de Maison Bouture ou sur leur Instagram.
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Crédits photos textes et vidéos : OsezPlanterCaPousse®
Vous souhaitez cultiver de la menthe, la plante d’été par excellence ?
Apprenez ici à bouturer et cultiver en toute simplicité cette plante très facilement avec les conseils et astuces de OPCP et profitez ainsi de ses multiples avantages et vertus.
Exposition : soleil ou mi-ombre
Arrosage :fréquent, le substrat doit toujours être humide en culture en pot. Pour la culture en pleine terre, les racines puiseront l’humidité et se débrouilleront par elles-mêmes sauf en cas d’extrême sécheresse.
Vous n’allez pas me croire et pourtant si, c’est vrai !
J’ai fait pousser un pêcher à partir d’un noyau !
Un ami jardinier plutôt “pote-âgé” d’ailleurs, m’a donné l’année dernière de magnifiques pêches de son propre jardin.
Leurs odeurs étaient tellement envoûtantes. A vrai dire, je n’affectionne pas trop les fruits mais là, je suis tombée sous le charme.
Élevées sans pesticides, les pêches contenaient des vers. Et oui, ils sont signes d’excellents fruits sucrés et naturels. En effet, les vers vont par essence se nourrir dans des fruits sains et très parfumés.
Et puis, m’est venue l’idée de faire germer le noyau. Comme je vous l’ai dit, j’adore tenter des expériences !!
J’ai donc pris parti de laisser le cycle naturel se faire. Après avoir nettoyé le plus gros des noyaux et pris soin de retirer toute la pulpe, je l’ai déposé dans un pot sur ma terrasse tout l’hiver.
Ainsi, j’ai laissé le noyau en extérieur au froid. Cette période est primordiale pour la germination de la graine, sans quoi il ne se passerait rien !
Puis au printemps, j’ai immergé le noyau dans de l’eau à température ambiante pendant 3-4 jours. Cette action a pour objectif de réhydrater le noyau et d’humidifier l’intérieur pour “réveiller“ la graine.
Ensuite, j’ai planté en pot et exposé plein soleil. Plusieurs semaines après, mi-mai première pousse puis une seconde dans la foulée ! Le noyau avait donc 2 graines. Imaginez ma satisfaction ! Je vous laisse apprécier le résultat en photos. Aujourd’hui, j’ai donc deux pieds que je vais tresser pour obtenir un tronc original et un plant qui mesure 65cm. Le tout en culture en pot, rappelons le…
Cela a fonctionner pour les pêches! Alors essayez avec d’autres fruits à noyaux type abricot, prune ou même cerise, je ne vois pas pourquoi cela ne marcherait pas !